le pouvoir de l’hypnose contre la douleur :
Pour ce nouvel article, nous voulions nous pencher sur une autre manière de soulager sa douleur. Et oui, nous, les méthodes alternatives, on en raffole. Après la musicothérapie, pourquoi ne pas découvrir les pouvoirs de l’hypnose ! On a lu pas mal de témoignages sur le sujet — alors oui, on se dit que l’hypnose, c’est peut être un vrai super pouvoir…
Voici un exemple : une dame qui s’était cassé le bras prenait des antidouleurs. Seulement, la dose prescrite ne lui suffisait pas. Pour limiter au maximum la prise de médicaments forts, on lui a alors proposé des séances avec une personne qualifiée en hypnose… Quelques séances plus tard, elle passait sa main sur son bras souffrant et la douleur s’arrêtait immédiatement. Elle était capable de calmer elle-même la douleur en persuadant son propre cerveau qu’elle étalait de la crème anesthésiante sur son bras. L’hypnose est aussi utilisée dans le cadre d’opérations (pour faciliter, voire remplacer l’anesthésie), dans le cadre d’accouchement, etc.
COMMENT OBTENIR CE SUPER POUVOIR ?
Alors, avant toute chose, il ne faut pas se lancer dans un travail d’hypnose sans avoir vu un médecin au préalable. Si on ressent une forme de douleur, c’est que notre corps a un problème quelque part et nous le fait savoir. Si on essaie de réduire la douleur sans connaître le problème auquel elle est liée, on risque de camoufler les symptômes et donc d’augmenter les chances d’un mauvais diagnostic. Donc, d’abord : médecin !
Puis, quand on est sûr·e de la source de la douleur, et qu’on veut tester les bienfaits de l’hypnose, il faut savoir que le cerveau doit être exercé. Et oui, ça ne marchera pas dès les premières minutes ! Tout comme on n’apprend pas à jouer d’un instrument en un cours, utiliser l’hypnose pour ses douleurs ne se fait pas en un claquement de doigt. En moyenne, les premiers effets se feront ressentir entre la 4ème et 6ème séance, accompagnée d’un travail personnel quotidien de 10 à 20 min. Il faut aussi prendre en compte la réceptivité de chacun qui peut varier beaucoup d’une personne à l’autre, ce qui entraîne des effets plus immédiats et plus intenses pour certains.
DOULEUR PHYSIQUE ET DOULEUR PSYCHOLOGIQUE
Ensuite, il faut savoir que la douleur physique et psychologique sont intimement liées. C’est logique : lorsque l’on ressent des douleurs chroniques diagnostiquées comme physiques, cela a un grand impact sur notre moral et nos émotions. On peut être en colère, triste, déprimé-e… Ce qui a un impact sur la perception de la douleur ! Si on est tout seul à brouiller du noir, on ressentira très certainement plus la douleur — et ça marche aussi dans le sens inverse : quand on est en vacances très détendu·e avec sa famille, il y a de grandes chances que la perception de la douleur soit plus faible.
Selon l’hypnothérapeute Yann Hirsch, 9 personnes sur 10 qui sont diagnostiquées comme ayant des douleurs psychosomatiques (dont la douleur physique est liée à des causes psychiques) vont aussi ressentir des douleurs physiques — car les personnes vont « crisper leurs muscles, à prendre des postures analgésiques contre nature et donc générer des inflammations des muscles et des ligaments qui n’auront rien de psychosomatiques ». Tout est donc très souvent lié ! Et c’est aussi grâce à cela que l’hypnose peut fonctionner…
artiste : Tatiana Shepeleva
QUELLES MÉTHODES ?
Niveau méthodes d’hypnose, il y en a pour tous les types de douleurs et pour toutes les situations :
Les suggestions hypnotiques simples de relaxation peuvent permettre de diminuer l’anxiété, l'appréhension, l'angoisse — ou encore de détendre les muscles. On suggère à la personne (ou elle s’auto-suggère, parfois…) des actions ou des idées, pour les ancrer dans l’esprit. Elles peuvent être essayées dans un premier temps. On peut avec ces méthodes déjà ressentir un grand apaisement de la douleur.
La distorsion du temps permet de modifier le ressenti de la durée. Ainsi, lors de l’épisode de douleur, cette perception va être activée. On va alors penser que la sensation de douleur n’a duré qu’un très bref moment.
La modification des impressions peut aussi remplacer la sensation de douleur par une plus agréable. Ainsi, quand on a des douleurs aigües de moyenne ou courte durée, on pourra ressentir pendant le moment de la crise une sensation de picotement, de chaleur ou de fraîcheur. Une autre technique d’hypnose permet aussi de faire que le patient se voit de l’extérieur pendant qu’il vit d’un épisode douloureux. Ce phénomène de dissociation permet de ne plus ressentir de douleur ou d’émotion négative à ce moment-là.
L’état Esdaile, encore appelé “coma hypnotique” permet de placer la personne dans un état de bien-être et de sérénité intense. Elle se sent alors comme dans un cocon, sur un lit de coton.
L’amnésie de la douleur est une méthode qui existe mais qui doit être utilisée avec d’énormes précautions. Dans certains cas très particuliers, un hypnothérapeute peut faire oublier ce qu’est la sensation de douleur. Comme on a dit plus tôt, cela peut être dangereux dans la mesure où la douleur est un signal envoyé par le corps pour nous alerter d’un danger.
Le retour à une période « non douloureuse » est aussi possible par l’hypnose. En effet, certaines personnes souffrent depuis tant d’années que la douleur est comme ancrée en elles. Elles ne peuvent alors même plus imaginer ne pas avoir ressenti cette douleur un jour. Cette méthode permet de revivre un instant dans le passé où elles n’avaient pas mal. La personne sera alors capable de recréer cette sensation d’absence de douleur pour que celle-ci soit intégrée à son corps « du présent ».
Tu as envie d’explorer tout ça et d’en savoir plus ? Tourne toi vers un·e hypnothérapeute dès maintenant. Peut-être que l’hypnose, ajoutée à tes autres routines anti-douleur, pourra aider. Et si tu essayes, raconte-nous ! Et dis nous aussi sur instagram si la découverte de méthodes parallèles pour limiter la douleur est quelque chose qui t’intéresse.
A très vite pour d’autres découvertes !