5 pathologies vulvaires QUE NOUS DEVRIONS TOU·te·s connaitre !
La raison d’être de Vulvae, c’est d’informer et d’accompagner les personnes contre les douleurs chroniques vulvaires — afin de pouvoir pleinement se reconnecter à sa vulve, à son corps et à sa sexualité. Alors, on s’est dit que faire un petit point sur certaines douleurs vulvaires était un « must have » de notre blog ! Car oui, il faut connaitre pour combattre ! Et ce qu’on veut te dire, en priorité — et on ne cessera de la répéter — c’est que tu n’es pas seul·e et qu’avoir mal n’est jamais normal !
Avant de commencer : pour que la taille de cet article reste raisonnable, on ne rentrera pas forcément dans tous les détails. Par contre, si tu le souhaites, tu peux retrouver les détails des informations sur les pathologies dans notre guide illustré des pathologies vulvaires - à télécharger ici !
Selon des études récentes, on estime que 15 % de femmes vivent avec des douleurs vulvaires, soit 4 millions de personnes, rien qu’en France ! Donc, ne t’inquiète pas : il n’y a pas que toi sur Terre qui ressent ces douleurs — malheureusement et heureusement. Malheureusement, car c’est très courant. Heureusement, car tu peux te sentir soutenu·e et ecouté·e par de nombreuses personnes qui te comprennent ! Pourtant, on en sait encore très peu sur ces maladies…
À titre d’exemple, pour démarrer en beauté : selon E. Bautrant, gynécologue obstétricien, il y a seulement 20 % des gynécos d’Europe qui savent diagnostiquer une vestibulodynie (une pathologie que nous décrirons juste en-dessous). Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne fait pas beaucoup. Et que ça entraine une errance médicale, qui dure en moyenne 5 à 7 ans (selon une étude du Dr. Clarence de Belilovsky).
Aussi, la recherche est très en retard sur le sujet. On compte plus de 26 000 études sur les troubles érectiles contre 900 seulement sur la vulvodynie (une autre pathologie — pas de stress, on t’en parle après…). Mais les choses avancent petit à petit — et d’ailleurs, ces pathologies se soignent ! Si, si, dans la majorité des cas, c’est possible. Et avec Vulvae, et notre grand rêve de Vulvae de pouvoir contribuer à la recherche, peut-être qu’on pourra bientôt être encore meilleur·es dans le soin !
Dans cet article, on va te parler des 5 pathologies à connaître, qui touchent une proportion souvent importante de la population. Commençons…
LE VAGINISME
Celle-là, on commence à en entendre parler. Et heureusement, car le vaginisme touche entre 5 et 17% des femmes (…probablement sous-estimé…). Le vaginisme désigne une contraction involontaire et prolongée des muscles du périnée. La pénétration est alors impossible et très douloureuse. C’est un genre de réflexe que la personne ne contrôle pas.
Le vaginisme partiel ou total (selon les situations et/ou rendre complètement toute pénétration impossible). Il peut également être primaire (présent depuis le début de la vie sexuelle de la personne) ou secondaire (apparaît dans un deuxième temps — après un traumatisme, par exemple). Pour soigner le vaginisme, consulter un·e professionnel·le peut être très important - kiné ou sage-femme par exemple — notamment pour aider à la prise en main de l’utilisation de dilatateurs vaginaux et la réalisation d’exercices, permettant de travailler sur son périnée. Parfois, tout·e seul·e, on a souvent l’impression de tourner en rond, et c’est plus facile d’être accompagné·e dans ces cas-là. D’autant plus que le vaginisme entraine souvent un cercle vicieux : on a eu mal, donc on appréhende pour la prochaine fois, ce qui contracte encore plus le périnée — et la pénétration fait encore super mal !
LA VULVODYNIE
La vulvodynie touche 10 à 15% de femmes. C’est un syndrome de douleur chronique vulvaire, avec un examen clinique qualifié de « normal ». En d’autres mots, on a mal à la vulve mais il n’y a aucun signe visible à l’oeil nu qui pourrait l’expliquer. Les sensations de brûlures ou de micro-coupures sont les plus communes.
Pourtant, quand on va consulter, on peut entendre dire : « Mais non, tout va bien madame ». Mais c’est bien réel ! En effet, des messages de douleurs sont créés par le système nerveux — parfois suite à des infections ou des mycoses à répétition, parfois suite à un traumatisme physique ou psychique. On n’est malheureusement pas très au clair sur les causes (toujours ce manque de recherche !). Elle peut être ressentie ou accentuée quand on fait du vélo, si on porte des jeans slim ou lors des rapports sexuels.
Pour la soigner, la combinaison d’un traitement avec médicaments, d’exercices physiques spécifiques (comme avec des dilatateurs vaginaux) et d’un suivi psychologique peut être requis.
L’herpès vulvaire
L’herpès vulvaire est une infection qui se transmet sexuellement. ATTENTION : protégez vous !
Elle est caractérisée par des petites cloques, remplies de liquide — jaune ou transparent — qui éclatent rapidement. Après ça, la peau est à vif, ce qui peut être très douloureux. Quand on fait une poussée d’herpès, on peut aussi être fiévreux, avec une baisse globale de l’état général de notre corps ou encore avoir des troubles urinaires. Quand on est porteur·se du virus, comme 20% des personnes, on l’est à vie. Mais il peut très bien être dormant et ne jamais provoquer de poussée… Alors, on vit très bien avec. Et des traitements existent pour limiter la survenue de poussée ou pour traiter chaque épisode : des traitements antiviraux.
Il est néanmoins essentiel de prévenir son-sa partenaire sexuel — car le risque de transmission existe toujours.
la bartholinite
La bartholinite désigne l’inflammation d’une ou des deux glandes de Bartholin. Mais, qu’est-ce que c’est, nous direz-vous ? Et bien, ce sont deux petites glandes qui se situent à l’arrière des grandes lèvres. Leur plus grand rôle est de lubrifier naturellement la zone lors d’un rapport sexuel.
Le canal d’une glande de Bartholin peut se boucher et former un kyste indolore. Mais si celui-ci s’infecte, il peut gonfler, devenir rouge et être extrêmement douloureux. Il est également possible qu’une bactérie remonte le long du canal de la glande. Mais attention : la bartholonite n'a aucun rapport avec l’hygiène d’une personne. Du coup, c’est très difficile de la prévenir !
On soigne cette bartholinite avec une petite intervention chirurgicale pour nettoyer l’abcès. On estime que 2% des personnes souffrent de cette pathologie — avec 10 à 15% de chances de récidive.
l’allergie au latex
Et oui, on peut être allergique au latex, principal matériau utilisé pour les préservatifs. C’est une allergie qui toucherait entre 1 à 3% de la population.
Cette allergie peut se traduire par une vulve irritée, gonflée et rouge, qui démange juste après un rapport avec préservatif. Elle peut être confondue avec une mycose, à cause des démangeaisons. Pour s’en assurer, on peut faire un prélèvement négatif. Après quoi, il suffit d’utiliser des préservatifs sans latex. Oui, oui, ça existe !
Pour toutes les douleurs et pathologies vulvaires présentées ci-dessous, notre application, Vulvae, pourra permettre de mieux connaître et comprendre tes sensations, ainsi que de fournir des informations précises aux praticien·ne·s de santé qui te soigneront. Bonus : on vous accompagne tout au long du parcours de soin, avec de l’information, des contenus, des conseils personnalisés — et une disponibilité à toute épreuve !
Si tu veux en savoir plus sur les pathologies, ou informer autour de toi, n’hésite pas à parler de notre “Petit guide illustré des pathologies vulvaires” !
A bientôt !