Vulvopatho : Le syndrome myofascial pelvien
Qu’EST-CE-QUE LE SYNDROME MYOFASCIAL PELVIEN ?
Le syndrome myofascial ("myo" pour muscle, et "fasciae" pour les enveloppes des muscles) est une douleur musculo-squelettique locale et/ ou à distance. Ces douleurs sont perçues comme profondes et constantes.
La douleur myofasciale peut se développer au niveau de n'importe quel muscle du corps. Les muscles les plus touchés sont le haut du dos, les épaules et le cou. La douleur survient lorsque les tissus mous entourant les muscles deviennent tendus en raison d'une blessure, d'un stress, d'une mauvaise posture ou d'un mouvement répétitif incorrect.
Le syndrome myofascial peut être divisé en formes aiguës et chroniques. La forme aigue disparait souvent spontanément ou après des traitements simples. La forme chronique, elle, est généralement plus complexe et ses symptômes peuvent durer plus de 6 mois.
QUEL RAPPORT AVEC TA VULVE ?
De par son caractère “référé”, la douleur myofasciale peut toucher les muscles périnéaux et être à l’origine de douleurs vulvaires spontanées et/ou provoquées.
Pour mieux expliquer, on te donne un petit exemple 😉
Si le muscle affecté est le périnée, il est possible de ressentir une douleur à l’endroit de ce muscle, mais aussi au niveau de ta vulve, ou encore au niveau du rectum.
Mais, il existe des solutions !💡
QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU SYNDROME MYOFASCIAL pelvien ?
La plupart des patient·es atteint·es du syndrome myofascial souffrent de douleurs musculaires.
À l'examen physique, il est généralement possible de palper des zones musculaires contractées par des “trigger points”. Ce sont des nœuds musculaires qui sont responsables du syndrome myofascial.
Tous les muscles du corps peuvent présenter des trigger points ou noeuds musculaires. Il est donc possible d’en retrouver au niveau pelvien. Sans traitement adapté, le nœud musculaire peut provoquer une douleur chronique altérant la qualité de vie.
COMMENT EST RÉALISÉ LE DIAGNOSTIC ?
Le diagnostic se fait souvent par palpation du (ou des) trigger points. Ce geste provoque une douleur qui correspond à celle que tu ressens, peut-être, dans la vie quotidienne. La palpation permet aussi de détecter une fibre musculaire tendue. On note aussi une faiblesse musculaire avec une douleur à l’étirement ainsi qu’une réduction de l’amplitude de mouvement.
Certains examens radiographiques comme l'électromyographie et l'échographie peuvent être utilisés pour confirmer le diagnostic. Cela permet d’exclure d'autres atteintes des muscles et des os.
La radiographie ordinaire peut être employée pour détecter les anomalies de la structure du squelette, telles que la scoliose qui pourrait être impliqué dans l’émergence du syndrome myofascial.
L'électromyographie peut être utilisée pour examiner les maladies neuro-musculaires telles que la sclérose en plaque. Les ultrasons et l’échographie doppler permettent de mettre en évidence le trigger point.
Les tests de laboratoire permettent d’identifier les éventuelles baisses d’hormones thyroïdiennes ou carences en vitamine D.
QUI CONSULTER ?
Pour tes douleurs, il est nécessaire de consulter un·e médecin généraliste, un·e spécialiste de la douleur, un·e kinésithérapeute ou encore un·e ostéopathe. Un·e spécialiste de la douleur devrait être impliqué·e dès le début des soins.
Quels sont les facteurs de risques de développer un syndrome myofascial pelvien ?
Les antécédents de traumatisme musculaire (blessure, chirurgie, etc.) ;
Le stress et les traumatismes psychologiques ;
Les efforts (professions à risque, sportif·ve, musicien·ne) ;
L’immobilisation musculaire de longue durée ;
Des facteurs ergonomiques (mauvaise posture au travail) ;
Des facteurs structurels (scoliose, arthrose, etc.) ;
Des facteurs systémiques (hypothyroïdie, carence en vitamine D, carence en fer, etc.).
Il arrive aussi que ce syndrome s’installe et se fasse ressentir sans facteur déclenchant identifiable.
Quels sont les traitements ?
Une approche multidisciplinaire est incontournable pour soulager tes douleurs !
Il n'y a pas de traitement unique qui fonctionne chez tout le monde. L’objectif est le soulagement de la douleur mais aussi la suppression des facteurs déclenchants.
Traitement médicamenteux :
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les relaxants musculaires sont souvent prescrits, mais les preuves actuelles de leur efficacité restent encore peu concluantes.
Prise en charge physique :
En premier lieu, les kinésithérapeutes utilisent différents types de massages. Ceux-ci ont pour but d’éliminer le trigger points, et de revasculariser la zone lésée.
👉 Tu peux aussi apprendre à les réaliser toi-même avec ton·ta tes soignante.s ou en intégrant notre programme Gère ta douleur. Au cours de ce programme, Vulvae met à ta disposition une série d’exercices, des vidéos explicatives et des conseils pratiques utiles au quotidien dans la gestion de ta douleur depuis chez toi en toute autonomie !
La stimulation nerveuse électrique trans-cutanée (TENS) a un effet à court terme mais pas à long terme sur le contrôle de la douleur. Les ultrasons thérapeutiques sont couramment utilisés mais les preuves de leur effet bénéfique restent peu concluantes.
Chez certain·es patient·es, le·la kinésithérapeute peut avoir recours à des méthodes plus invasives telles que le dry needling. Cette technique est fréquemment utilisée pour une destruction rapide du noeud musculaire. Le·la kinésithérapeute insère une aiguille (en sous-cutané) au niveau du trigger point, et détruit le noeud par petits coups. En détruisant le noeud, le dry needling crée une lésion et oblige le corps à revasculariser une zone qui était antérieurement peu vascularisée. Il permet aussi une reconstruction de la fibre musculaire.
Les clinicien·nes peuvent également injecter un anesthésique local dans ces points pour obtenir une meilleure réduction de la douleur. Des études (1) ont confirmé que le dry needling et l'injection d'anesthésique local ont des effets thérapeutiques pour le MPS.
Aussi, le succès de la prise en charge du syndrome myofascial dépend principalement de la correction des facteurs déclenchants, en particulier pour la forme chronique. Ainsi, il est recommandé de traiter les éventuelles pathologies. Il est aussi important de corriger les postures au travail et au quotidien ainsi que de faire des étirements réguliers. Le stretching peut s’avérer très efficace pour diminuer tes douleurs musculaires liées aux trigger points. Les stratégies de réduction du stress sont aussi particulièrement recommandées : exercices de respiration, soutien psychologique, activités bénéfiques pour le bien être physique et mental, etc. C’est donc une approche globale du mode de vie.
Tu souffres d’un syndrome myofascial ou bien tu soupçonnes que c’est la cause de tes douleurs vulvaires ? Il existe des solutions ! Vulvae est là pour les trouver avec toi !
Notre programme Gère ta douleur est développé pour t’aider à agir en autonomie pour soulager tes douleurs. Tu y apprendras les gestes de massage et les exercices pour détendre tes muscles périnéal et agir sur les trigger points.
N’hésite pas à nous écrire si tu veux plus d’informations !
Bibliographie :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK499882/
https://www.sfmesotherapie.com/fichiers/revues_sfm2009/sd_myofascial_novembre2009.pdf
https://kinedoc.org/work/kinedoc/4bd0e901-60cb-4319-87f1-acac36ffff1b.pdf
https://www.dry-needling.fr/points-trigger-et-dry-needling
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03353816/document
(1) https://www.epistemonikos.org/fr/documents/e294794d153e424aad6e415fe1525433fabb69be
