Les dilatateurs : pourquoi faire et lesquels choisir ?
Lorsqu’on a des douleurs vulvaires et sexuelles, les traitements conseillés sont souvent multiples — et inclus souvent des exercices d’ “auto-rééducation” avec des outils un peu spéciaux : les dilatateurs vaginaux. Ces outils, souvent très proches de l’apparence de sex toys, se présentent en des tailles différentes — souvent déclinés sur 5 à 7 tailles (selon les marques et leurs kits). Mais à quoi servent-ils vraiment ? Sont-ils efficaces et dans quels cas ? Peut-on les utiliser seul·e ? Et surtout : lesquels on choisit ? On vous explique tout ça, aujourd’hui !
Alors… À QUOI CA SERT, Les dilatateurs ?
Les exercices avec des dilatateurs vaginaux sont souvent conseillés lorsqu’on souffre de dyspareunies et de douleurs vulvaires : vulvodynie, vestibulodynie, vaginisme, en particulier. Ils peuvent être aussi indiqués en cas d’atrophie vaginale, que cette atrophie soit causée par un lichen scléreux resté sans traitement ou par la diminution d’oestrogènes au moment de la ménopause. Ils sont aussi utilisés après des traitements lourds de cancers gynécologiques, ou pour aider la dilatation de la cavité vaginale après une vaginoplastie, notamment chez les femmes trans ayant choisi de réaliser l’opération.
Les cas d’usages sont donc nombreux, et l’objectif est bien l’auto-rééducation : assouplir la zone, faciliter la dilatation, travailler sur la décontraction du périnée et atténuer les douleurs au fur et à mesure des séances d’exercices — et tout ça, par soi-même, en se reconnectant à son anatomie et à ses propres sensations. Le but est d’être responsable et autonome dans le soin, en apprenant à observer ses réactions et celle de son périnée.
Comment les utilise-t-on ?
Souvent, les dilatateurs viennent par plusieurs — en kit, proposant différentes tailles. On commence toujours par le plus petit et on teste ses sensations, grâce à des exercices qui consistent à introduire très délicatement le dilatateur, puis à faire des mouvements d’étirements doux et/ou de va-et-vient. Attention : il ne faut jamais se faire mal. Et, pour ça, on doit les utiliser en prenant le temps de respirer, de bien relâcher au maximum son périnée, et en y allant petite étape par petite étape. Il ne faut jamais se brusquer, et il faut prévoir ces exercices uniquement dans des contextes où on ne sera ni pressé·e, ni gêné·e. Les exercices sont souvent recommandés plusieurs fois par semaine, sur des durées variables de 10 à 30 minutes, selon le temps disponible. Les marques de dilatateurs expliquent souvent plus en détails les exercices !
Nous, on insistera sur les grandes règles à retenir :
On commence tout doucement, et on introduit petit à petit le dilatateur, en prenant son temps et en accompagnant l’introduction d’exercices de respiration et de contraction/relâchement du périnée ;
On utilise un produit lubrifiant, ou une huile naturelle, en abondance ! Nos expertes recommandent l’huile d’amande douce !
On ne se fait jamais mal : si ça fait TRÈS mal, on arrête immédiatement ! Si ça gêne un peu, on attend, on respire et on essaye de recommencer calmement l’exercice.
On ne force jamais !
On retire le dilatateur, comme on l’a introduit : toujours avec une extrême douceur, et en prenant son temps.
Est-ce vraiment efficace ?
C’est toujours le même souci, avec les douleurs vulvaires : peu de recherche et d’études ont été faites à date pour valider l’efficacité des différents traitements proposés. Néanmoins, quelques papiers ont été faits dans les 10-15 dernières années et ont confirmé un intérêt de la kinésithérapie multi-modale, et notamment de l’intégration des dilatateurs dans une routine d’exercices hebdomadaires. À raison d’au moins 3 fois par semaine, sur des séances de 10 à 30 min, des premiers résultats peuvent être observées sur les dyspareunies — et le soin du vaginisme notamment. Cette étude de 2008 a notamment vu une baisse très importante des douleurs pour les personnes utilisant des dilatateurs dans leur soin, à la fois sur la douleur sexuelle en elle-même et sur la fonction sexuelle globale. Mais les dilatateurs sont rarement étudiés seuls : il est important de les intégrer dans un processus de soin global, incluant traitement anti-douleur, thérapie physique et suivi psychologique !
Nos expertes sont également convaincues de leur importance dans le parcours de soin, et surtout pour se ré-approprier son anatomie, comprendre ses sensations et travailler sur la détente du périnée et briser le cercle vicieux de la douleur. Dans leur expérience en cabinet, sur le terrain, auprès des patient·es, elles observent de très bons résultats.
Par contre, on l’a dit plus haut : la règle à respecter, c’est la douleur ! Si on se fait mal en les utilisant, le traitement ne pourra pas être efficace. Donc, pour être sûr·e de bien faire ses exercices, on peut se faire accompagner, par un·e pro de santé ou via notre programme d’accompagnement, si tu le souhaites.
Lesquels on choisit ?
Chez Vulvae, nous avons deux marques partenaires — que nos praticiennes de santé apprécient pour différentes raisons.
VELVI : le kit accessible & facile à prendre en main
Camille, notre sage-femme, les conseille à ses patient·es :
“Velvi est la proposition la moins chère et peut se diviser en deux kits. Les patient·es qui présentent un vaginisme peuvent prendre un kit complet (pour démarrer avec la plus petite taille) et celles qui ont par exemple des pénétrations déjà possibles mais douloureuses (vulvodynie et vestibulodynie) peuvent prendre le kit maxi — qui est en général suffisant. Il y a six tailles qui augment de manières progressives. Ils sont faciles à prendre en main, grâce à leur poignée, qui permet de bien contrôler les mouvements. Et pour travailler sur l’étirement musculaire, ils sont très efficaces car rigides et permettent de bien mobilier le muscle du périnée à droite et à gauche.”
vagiwell de bivea medical : le kit tout en douceur
Chloé, notre kinésithérapeute, utilise ceux-là dans son cabinet. Elle apprécie leur apparence, leur toucher, plus doux et leur flexibilité - car oui, ils sont un peu moins rigides que les Velvi.
Par ailleurs, certaines patientes les apprécient aussi — comme M., qui nous a dit :
“Leur texture est très douce, et ils sont très confortables à utiliser, assez faciles à introduire, avec de l’huile d’amande douce, pour moi. Ils sont aussi faciles à attraper et à manipuler, par le bout où on peut mettre son doigt, c’est simple. Ils m’ont vraiment aidé dans ma guérison, et je les conseille pour faire ses exercices, chez soi, en toute autonomie”
Tu veux commencer à soigner tes douleurs vulvaires grâce à l’intégration d’exercices avec des dilatateurs ? Nous pouvons t’aider à trouver la meilleure façon pour toi de commencer ce parcours de soin, le mieux accompagné·e possible ! Et, bonus : pour accéder à ces différents produits, Vulvae peut te proposer un code promotionnel — afin que tu puisses t’équiper facilement et commencer tes exercices à la maison dès maintenant. Si tu veux bénéficier du code promotionnel, écris nous, en MP sur Instagram ou par email.