5 habitudes alimentaires qui peuvent impacter les douleurs vulvaires

C’est de plus en plus connu : ce que l’on mange peut avoir des répercussions sur l’ensemble du corps ! Les choix répétés de certains aliments peuvent amener à solliciter davantage nos organes, à modifier leur fonctionnement - et parfois à favoriser un état inflammatoire de notre organisme.

Mais qu’est-ce qu’une inflammation ?

L’inflammation est une réaction normale de défense de notre système immunitaire - qui libère des signaux d’alerte chimiques afin de combattre “les intrus”. L’inflammation est bénéfique pour le corps sauf si celle-ci perdure. Une réaction inflammatoire classique peut se caractériser par des rougeurs à l’endroit d’une infection ou d’une blessure, par des gonflements, par des sensations de chaleur et souvent, de douleurs.

Si l’état inflammatoire se prolonge dans le temps, et qu’il touche tout ou partie de l’organisme, on peut parler d’inflammation chronique. Cet état n’est pas toujours lié à un intrus comme une bactérie, mais plus souvent à des facteurs externes qui causent du stress pour l’organisme et qui l’obligent à se défendre contre des éléments qu’il n’est pas sensé avoir à combattre. On associe souvent cet état inflammatoire à nos modes de vie moderne : alimentation transformée, stress, produits chimiques, polluants, substances actives, etc. Cet état inflammatoire chronique peut également être lié à et / ou entrainé certaines maladies (pathologies auto-immunes, endométriose, fibromyalgie, etc.). Et, selon certaines études, il semblerait qu’il y ait un lien entre douleurs vulvaires chroniques et inflammation.

RÉDUIRE L’inflammation par l’alimentation

De plus en plus, on constate que l’alimentation peut avoir un effet anti-inflammatoire. Et, à l’inverse, certains de tes choix alimentaires peuvent être pro-inflammatoires. Avec Vulvae, nous t’invitons à observer ton alimentation pour identifier si certaines de tes habitudes pourraient influer sur tes douleurs :

  • Le mauvais équilibre en acides gras : les acides gras pro-inflammatoires sont les oméga 6 (ex : les viandes, les produits laitiers, les huiles riches en acide linoléique comme l’huile de tournesol ou de maïs) et les acides gras anti-inflammatoires sont les oméga 3 (ex : les oléagineux, les poissons gras). L’équilibre de ces omégas est essentiel pour notre organisme. Cependant, nous consommons souvent beaucoup plus d’oméga 6 que d’oméga 3. Tu peux donc essayer d’intégrer plus d’omégas 3 dans ton alimentation.

  • La consommation de graisses transformées : ces graisses, généralement utilisées dans l’industrie agro-alimentaire, sont cuites à hautes températures et peuvent encrasser les artères - créant un phénomène d’inflammation. Elles sont présentes dans de nombreuses consommations quotidiennes, comme les fritures, les gâteaux, les beignets, etc.

  • Le sucre, notamment raffiné, se lie aux protéines et forme la glycation des cellules qui mène à un effet inflammatoire. Pour faire simple : ces cellules se “caramélisent” et sont difficilement évacuées par le corps. Et, plus le corps sollicite d’énergie pour évacuer, plus il augmente son état inflammatoire. (ex : les gâteaux, les pâtes à tarte, les sauces tomate industrielles, les boissons sucrées). L’index glycémique a aussi un impact sur l’inflammation. L’index glycémique est la capacité à un aliment (ex : les glucides raffinés comme les pâtes, le riz blanc, le pain blanc) de faire monter la glycémie : plus la glycémie monte rapidement, plus la création d’insuline augmente dans le pancréas. L’insuline est une hormone pro-inflammatoire.

  • La consommation de produits laitiers et de viandes : ces produits contiennent beaucoup de protéines et nécessitent beaucoup d’enzymes pour être digérés. Une forte consommation de ces produits peut contribuer à une sur-activité des organes qui permettent la digestion - augmentant ainsi l’état inflammatoire. Les viandes et les produits laitiers sont également des produits acidifiants - et l’acidification de l’organisme mène à l’inflammation.

  • L’alcool et la caféine : ils peuvent modifier la composition du microbiote intestinal. L’intestin étant moins fort pour lutter contre les bactéries, celui-ci peut devenir vulnérable face à des microbes qui peuvent déclencher des réactions inflammatoires. L’alcool et le café favorisent aussi l’irritation de la paroi de la vessie et l’acidité des urines - pouvant créer une prolifération des bactéries.

Bien sûr, il est important de rappeler que tout est affaire de modération. L’idée n’est pas de se priver complètement de tout ces aliments — mais de les consommer avec modération, dans le cadre d’un régime équilibré.

Un rééquilibrage alimentaire anti-inflammatoire peut ainsi être un piste pour soulager certains symptômes, ou les atténuer. Ces nouveaux régimes montrent notamment de très bons résultats pour les personnes atteintes d’endométriose. Alors, si tu es sujet·te aux douleurs et à l’inflammation chronique, ou si tu penses que ton régime est un peu trop “pro-inflammatoire”, tu peux en parler aux pros de santé qui t’accompagnent, pour être conseillé·e sur l’éventuel intérêt d’un rééquilibrage. On te conseille de te tourner vers un·e nutritionniste ou nutrithérapeute spécialisée pour plus d’informations.

A très vite pour une prochaine lecture ! ✌️💜

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