Les vulvo-vaginites non-infectieuseS, tu connais ?!
Et si on parlait de la vulvo-vaginite non-infectieuse ? Il est important de préciser non-infectieuse car, si tu ne le savais pas, il en existe 2 types :
La vulvo-vaginite infectieuse : comme indiqué dans le nom, cette inflammation de la vulve et/ou du vagin résulte d’une infection, causée par un champignon (bien souvent, il s’agit du germe Candida Albicans, et cela s’appelle une mycose !), une bactérie (là, appelée plus souvent vaginose), un virus ou un parasite. Cette forme de vulvo-vaginite est la plus fréquente et toucherait 2 personnes à vulve sur 3.
La vulvo-vaginite non-infectieuse : Il s’agit d’une inflammation de la vulve ou/et du vagin résultant, bien souvent, de causes externes sans parasite ou bactérie identifiée. On t’en dit plus juste en dessous 👇
La vulvo-vaginite non-infectieuse peut se traduire par des démangeaisons, de sensations de brûlure, notamment en urinant, des douleurs lors de rapports sexuels et des lèvres enflées, rouges et douloureuses - et parfois, tout ça en même temps… 😩 À savoir : Bien souvent, lors d’un épisode de vulvo-vaginite non-infectieuse, il n y a pas d’écoulement vaginal (contrairement à la mycose et à la vaginose notamment…). De quoi te mettre sur la piste d’une infection ou non 😉!
QUELLES SONT LES CAUSES ?
La vulvo-vaginite non-infectieuse est souvent favorisée par certaines pratiques :
Le pantalon un peu trop serré, qui peut devenir source d’irritations ;
Les sous-vêtements composés de tissus synthétiques, qui conservent la transpiration et créent de la macération au niveau des muqueuses ;
Une hygiène intime excessive — la vulve sait se réguler et n’a pas besoin d’être lavée avec des produits d’hygiène intime trop fréquemment. Cela perturbe la flore vaginale et contribue à diminuer les bonnes bactéries déjà présentes qui aident la vulve à combattre les infections ;
L’usage d’un traitement à base d’antibiotiques ;
Les tampons — ces protections menstruelles peuvent également favoriser l’apparition de vulvo-vaginites, notamment lorsqu’on les porte trop longtemps.
Notre corps peut également envoyer des signaux qui vont perturber notre flore vaginale :
La sécheresse intime — quoi de mieux qu’un terrain aride pour créer des irritations et frictions au quotidien ou lors de rapports sexuels !
Un bouleversement hormonal peut entrainer des inconforts et des réactions variées, et peut même être la raison de sécheresse intime ;
Le stress : Ce facteur est parfois déterminent dans certaines pathologies vulvaires.
Les vulvo-vaginites peuvent résulter également de pathologies vulvaires cutanées, telles que le psoriasis vulvaire, l’eczéma vulvaire, etc.
Comment soigner un mycose non infectieuse?
Tout d’abord, on bannit les habitudes citées juste au-dessus. Pour les personnes atteintes de sécheresse intime, un traitement à base d’œstrogènes peut être prescrit, et l’acide hyaluronique (en crème notamment) peut également aider. Lors de ces épisodes d’inflammation, un des conseils les plus importants est d’hydrater sa vulve avec des produits intimes hydratants, apaisants et respectueux de la vulve et/ou des huiles végétales adaptées. Si tu veux en savoir plus sur les huiles à utiliser pour sa vulve, on te fait un récap’ dans l’article Les huiles végétales qui apaisent 😉.
On le répétera jamais assez : Mieux vaut prévenir que guérir !
Il est important d’adopter les bons gestes ☝️:
Laissez sa vulve tranquille si elle se sent bien ! On évite de la laver matin et soir avec des produits lavants - et SURTOUT, on ne lave jamais l’intérieur de son vagin !
Bien choisir ses produits d’hygiène intimes, si on décide d’en utiliser : PH neutre, sans parfum et issus d’une composition végétale de préférence (et faire attention aux allergènes potentiels dans la composition !) — on peut aussi se laver uniquement à l’eau chaude ;
Comme le reste de son corps, après la douche, on sèche sa vulve ;
Lors des règles, il est important de changer régulièrement ses protections menstruelles ;
On utilise des préservatifs lors de chaque rapport sexuel si les partenaires n’ont pas fait de test ;
COTON ! COTON ! COTON : des culottes en coton pour absorber la transpiration et laisser respirer sa vulve ;
On évite de rester dans les sous-vêtements et maillots de bain mouillés ;
On opte pour des pantalons conforts ou des vêtements pas trop ajustés à l’entrejambe (petit conseil de la chaise d’Irina : quand on essaie un pantalon, on le teste également assis·e !).
Si tu es atteint·e· de vulvo-vaginite non-infectieuse, notamment de manière chronique, nous espérons que nos conseils t’aideront à la prévenir.
Pour nos conseils produits, découvre les recos de Vulvae, ici !
Et comme on aime le dire : rien ne vaut l’avis d’un.e spécialiste ! Consulte si tu as un doute, ou si tu as très souvent des sensations désagréables, c’est important d’en parler à un médecin !
A très vite ! 💜